● Pierre Georges JEANNNIOT -- (Plainpalais 1848 - Paris 1934) ●
Peintre, dessinateur, aquarelliste, et graveur français.
Son père directeur de l'École des beaux-arts de Dijon, où Jeanniot commença ainsi son éducation artistique.
L.A.S - slnd
1p in-8 (11x18cm env.)
Rare lettre de Jeanniot, adressée à M. Burty (probablement Philippe, le collectionneur et critique d’art)
« Mon cher Monsieur Burty,
Je suis bien touché de votre excellent encouragement ;
à peine ma dépêche partie je craignais d’avoir été indiscret (……..)
J’écris sous forme de nouvelle demande à Monsieur le Directeur des Beaux-Arts (….) . »
Très bel état de conservation
Envoi soigné
Information complémentaire sur le signataire de ce document :
L'éducation artistique de Pierre Georges Jeanniot a commencé avec son père, Pierre Alexandre Jeanniot (1826-1892), longtemps directeur de l'École des beaux-arts de Dijon. Pourtant, Pierre Georges Jeanniot entame tout d'abord une carrière militaire, en tant qu'officier d'infanterie(1866-1881), sans jamais cesser de dessiner. Il expose pour la première fois en 1872au Salon de Paris où il présente une aquarelle sous le titre Intérieur de forêt. Ainsi, chaque année, il y présente des œuvres avec des vues de Toul, Paris, Troyes, des bords de Seine et quelques portraits.
En 1881, alors que l'armée lui propose le grade de commandant, il démissionne pour se consacrer exclusivement à la peinture. Les œuvres de cette époque représentent des scènes de la vie militaire qui lui permettent de se forger une réputation. Jeanniot s'établit de manière permanente à Paris en 1882 et obtient sa première récompense l'année suivante (médaille de troisième classe au Salon de Paris) avec sa toile les Flanqueurs (1883, anciennement au musée du Luxembourg). En 1886, la Ligne de feu, souvenirs de la bataille de Rezonville (musée de Pau) assure sa notoriété.
À Paris, il se lie d'amitié et laisse de précieux souvenirs sur Édouard Manet, Pierre Puvis de Chavannes, Jean-Louis Forain,Paul Helleu, mais surtout avec Edgar Degas qu'il vénérait comme un maître et avec qui il partagera beaucoup de temps dans sa maison familiale de Diénay (Côte d'Or).
En qualité de dessinateur, il a été un des collaborateurs assidus de la première heure de la revue La Vie moderne (qui affichait les signatures de Théodore de Banville, Alphonse Daudet, Giuseppe De Nittis, et Jeanniot) et contribua à la revue La Lutte moderne, à L'Assiette au beurre et au Courrier français.
Sa fille Marcelle, comédienne à l'Odéon, ayant épousé Charles Dullin en 1920, Jeanniot va également participer aux débuts de la jeune troupe de L'Atelier, exécutant des dessins sur le vif en répétition et des essais de costume, qui sont de véritables outils de travail et de mémorisation pour le metteur en scène
Le dessin fut toujours sa passion et sa force. Son trait vivant, expressif et animé excellait à rendre avec humour les scènes pittoresques de la vie de ses contemporains. Pendant les trois décennies suivantes, il illustre un grand nombre de livres et manuscrits, y compris Le Voyage de Paris à Saint-Cloud, Germaine Lacerteux, Tartarin de Tarascon, Adolphe de Benjamin Constant, Les Liaisons dangereuses deChoderlos de Laclos, Le Misanthrope de Molière et Contes Choisis de Maupassant, Contes choisis" (Guy de Maupassant, 1886), Le Calvaire d'Octave Mirbeau (1901), Les Paysans d'Honoré de Balzac, (1911), Candide de Voltaire et de nombreuses autres œuvres littéraires.
Plus tard, il devient directeur du Journal amusant en même temps qu'il collabore au Rire et à L'Écho de Paris. Comme graveur, Jeanniot s'est spécialisé dans l'eau-forte parisienne, aux côtés d'artistes tels que Paul Helleu, Henry Somm ou Norbert Gœneutte. Chroniqueur de scènes de vie parisienne, il montra une France ironique où les marionnettes du snobisme sont saisies d'un trait cursif, aigu, dans une enveloppe de tons rares. Son talent de graveur l'apparente parfois à Toulouse-Lautrec ou Mary Cassatt.
Parallèlement à l'eau-forte, Jeanniot employa la technique xylographique qui, par de violents découpages, permet aux surfaces largement encrées de s'opposer sans transition aux sources claires.
En 1895, Degas acquiert le Conseil de Révision sans que l'on sache s'il s'agit d'un hommage à l'art de Jeanniot ou d'une délicate attention à l'égard d'un homme qui a beaucoup reçu à sa table.
Le gouvernement français le nomme chevalier de la Légion d'honneur en 1906, puis Officier par décret du 9 août 1929.
Son œuvre porte dans son ensemble la marque d'une grande probité, d'une originalité, d'un sentiment soutenu et d'une rare virtuosité d'exécution. Ainsi, en 1924, L. Leipnik écrit : « Pierre-Georges Jeanniot représente les types parisiens à la lumière d'une imagination fantastique. Les plats soigneusement imprimés rapportent aux preuves harmonieuses délicieusement expressives des types cette gamme du ralenti à la mode aux pauvres pittoresques. Jeanniot observe ses sujets au polo ou sur la plage d'un bord de la mer, dans un restaurant ou dans Bois de Boulogne ; et il dépeint sans moins de sympathie l'ouvrier sur son chemin à l'usine ou se reposer en dehors d'un petit café appréciant une boisson et une discussion politique animée. Le Polo, saisons de plage et de Marchande de quatre sont typiques de l'observation vive de Jeanniot et de son modèle, dans lequel une imagination parfois fantastique est équilibrée par un sens de la proportion sensible. ».
Grand collectionneur des toiles de ses contemporains, il possédait entre autres le Dîner au Pavillon d'Armenonville d'Henri Gervex (1852-1929).
Œuvres dans les collections publiques
Dessins
Les Flanqueurs (1882), aquarelle, anciennement au musée du Luxembourg, Paris
Femme se peignant (1890-1892), musée d'Orsay, Paris
Peintures
Une chanson de Gibert dans le salon de Madame Madeleine Lemaire (1891), huile sur toile, musée d'Art et d'Industrie de Roubaix
La Folle (1899), musée Petiet, Limoux8
Les Femmes (1896), musée d'art et d'histoire de Narbonne
Five o'clock (1904), musée d'Orsay, Paris
Portrait de l'auteur, musée d'Orsay, Paris
Estampes
Le Buveur d'Absinthe (1900), eau-forte et crayon
Spectateurs au Polo (1900), eau-forte
Après le bain (1908), eau-forte
Le Vaguemestre (1915), lithographie
Illustrations
Edmond et Jules de Goncourt, Germinie Lacerteux, 1886.
Edmond de Goncourt, La Fille Élisa, 1895
Octave Mirbeau, Le Calvaire, 1901.
Publications
Le Rire, la morale avant tout, Éditions Tonnelle, 1889
Jeanniot, collection « Les Maîtres humoristes », Éditions Juven, 1906
Élèves
Suzanne Frémont, née Lambert (1876-1962)
Source : wikipédia
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