Rare lettre autographe du Prince Theodore de Tours et Taxis - Prinz Theodor Georg von Thurn und Taxis (1834-1876), fils du Prince Maximilian Karl (1802-1871) et de Wilhelmine von Dornberg (1803-1835). Theodor épousa le 14 février 1865 Mélanie von Seckendorff (1841-1919), ils eurent un fils : Max-Theodore (1876-1939). Le prince Theodor von Thurn und Taxis est le frère cadet de Maximilian Anton Lamoral (1831-1867) qui épousa la duchesse Hélène en Bavière (soeur de l'impératrice Elisabeth d'Autriche dite Sissi) et de Egon Maximilian (1832-1892) qui vivait à Vienne et participait aux fameux bals costumés de l'époque dont on a de nombreuses photos par Angerer et Adele, et le demi-frère de Paul von Thurn und Taxis (1843-1879) qui fut un ami de jeunesse du roi Louis II de Bavière.
La lettre est sur papier blanc crème-écru et est écrite sur 3 pages en français à l'encre noire de la main du prince, de Ratisbonne (Regensburg), le lieu de résidence de la famille Tours et Taxis, datée du 19 décembre 1862, à en-tête gaufrée "Bath" surmontée d'une couronne. Le prince est âgé de 28 ans au moment de la lettre.
"Agréez, cher Comte, mes remerciements les plus sincères de votre gracieuse lettre et de la petite photographie qui m'ont fait toutes deux bien du plaisir. De même le billet que vous avez bien voulu me laisser à votre départ de Paris, n'a pu que m'obliger vivement.
Je suis allé, suivant votre conseil, au Théâtre du Gymnase où j'ai vu la représentation des "Ganaches", pièce remplie d'esprit et jouée à merveille. Quant aux bals, je n'y ai malheureusement pas été, ces jeunes messieurs de ma connaissance s'étant opposé à m'y accompagner, et d'aller tout seul à un endroit comme celui-là n'est guère amusant.
Néanmoins, j'espère bien retourner un jour à Paris, par une saison plus favorable. Je ne manquerai pas dans ce cas, de vous en avertir à temps et si alors, je vous prépare quelques ennuis, quoique je tâcherai de vous tourmenter le moins possible, ce sera bien de votre propre faute, cher Comte, m'ayant trop gâté cette fois-ci par tant d'amabilité.
Je veux bien alors, me dédommager in optima forma de tout ce qui m'est échappé à mon premier séjour !
Depuis mon retour dans ma maison paternelle je mène une vie fort tranquille et régulière, - ce qui, du reste, fait du bien dirais-je - pour quelque temps, après avoir voyagé pendant deux mois et la cervelle étant remplie des impressions les plus différentes qu'on ne parvient à digérer que peu à peu.
A la fin de ce mois je retourne à Munich, rejoindre mon régiment, et je ne tarderai pas de m'acquitter de votre commission vis-à-vis du Nonce Apostolique.
Au revoir donc, cher Comte, ou à Paris, ou à Bruxelles, - et encore bien des remerciements de vos soins gracieux pour moi pendant notre séjour parisien qui, hélas, ne fut que trop court !
Soyez assuré, cher Comte de tout mon dévouement sincère.
Théodore Prince de la Tour et Taxis
Ratisbonne, le 19 décembre 1862."
Ecrite sur trois pages.
Format des pages 21,5 x 14 cm.
Bon état, papier fin un peu jauni, la 3e page a été collée sur un support cartonné (voir photos).
Traduction en anglais sur la dernière photo. English translation on last photo.
Le père de Théodore était le prince Maximilien Karl : voir biographie ci-dessous :
Maximilian Karl von Thurn und Taxis (* 3. November 1802 in Regensburg; † 10. November 1871 ebenda) war von 1827 bis 1871 sechster Fürst von Thurn und Taxis und bis 1867 Leiter der privaten Thurn-und-Taxis-Post.
Er wurde als viertes Kind des Fürsten Karl Alexanders von Thurn und Taxis und seiner Ehefrau Therese Mathilde, Herzogin von Mecklenburg-Strelitz, Schwester der Königin Luise von Preußen, am 3. November 1802 im so genannten Inneren Palais (heute fürstliches Schloss St. Emmeram) geboren.
Bereits im Alter von neun Jahren wurde er zum Unterlieutenant im Kgl. bay. vierten Chevaulegers-Regiment König ernannt. Nach vierjähriger Erziehung im schweizerischen Bildungsinstitut Hofwyl trat er am 25. August 1822 in die bayerische Armee ein. Nach dem Tod seines Vaters im Jahre 1827 bat er um seine Entlassung aus der Armee. Anschließend widmete er sich seiner neuen Aufgabe als Oberhaupt des Hauses Thurn und Taxis, wobei er von seiner Mutter Therese Mathilde beraten und unterstützt wurde.
Am 24. August 1828 heiratete er nicht standesgemäß Reichsfreiin Wilhelmine von Dörnberg, genannt Mimi. Die Ehe brachte fünf Kinder hervor. Im siebten Ehejahr verstarb die Fürstin im Alter von nur 32 Jahren. Maximilian Karl trauerte sehr und errichtete im Residenzschloss St. Emmeram das neugotische Mausoleum für seine Frau. Auf einem Bronzekasten, der neben ihrer Herzurne auch eine Büste des Bildhauers Christian Daniel Rauch enthält, befindet sich ein Vers des Fürsten: Hier ruht mein Glück, hier schläft ihr Herz, hier klagt die Liebe ew’gen Schmerz.
Am 24. Januar 1839 heiratete er im Fürstlichen Residenzschloss zu Oettingen im bayerischen Schwaben in zweiter Ehe Prinzessin Mathilde Sophie zu Oettingen-Oettingen und Oettingen-Spielberg. Sie hatten elf Kinder, unter anderem Paul von Thurn und Taxis, der wegen seiner Freundschaft zu Ludwig II. 1866 als Intendant des Münchener Hoftheaters fungierte.
Sein ältester Sohn aus erster Ehe Maximilian Anton, Erbprinz von Thurn und Taxis, heiratete 1858 in Possenhofen Herzogin Helene in Bayern, genannt Nene, die Schwester der Kaiserin Elisabeth von Österreich. Maximilian Karl überlebte seinen Sohn um vier Jahre und starb am 10. November 1871 im Residenzschloss St. Emmeram zu Regensburg. Er wurde neben Mimi im Mausoleum bestattet.
1836 wurde Maximilian Karl von Thurn und Taxis mit dem Großkreuz des Ordens der Württembergischen Krone ausgezeichnet.
Im Jahre 1827 wurde er als Nachfolger seines Vaters Leiter der privaten Thurn-und-Taxis-Post, deren Zentrale in Frankfurt am Main war. Mit der Annexion der Freien Stadt Frankfurt durch die Preußen im Jahre 1866 und der zwangsweisen Abtretung der Thurn-und-Taxis-Post gegen eine Entschädigung endete die Zeit der privaten Thurn-und-Taxis-Post. Die Übergabe erfolgte am 1. Juli 1867.
Aus seiner ersten Ehe mit Reichsfreiin Wilhelmine von Dörnberg (* 6. März 1803; † 14. Mai 1835) entstammen folgende Kinder:
- Karl Wilhelm (1829–1829)
- Theresia Mathildie Amalie Friedrike Eleonore (* 31. August 1830; † 10. September 1883) 1852 (Scheidung 1854) Alfred von Beaufort-Spontin (* 16. Juni 1816; † 20. Juli 1888); Zweite Ehe 1856 mit Wilhelm von Pirch († 28. September 1881)
- Maximilian Anton Lamoral (1831–1867) Helene in Bayern (1834–1890)
- Egon Maximilian (1832–1892) 1871 Viktoria Edelspacher de Gyoryok (* 11. Mai 1841; † 17. August 1895)
- Theodor Georg (1834–1876) 1865 Freiin Melanie von Seckendorff (* 25. Oktober 1841; † 20. Dezember 1919)
Aus seiner zweiten Ehe mit Mathilde Sophie zu Oettingen-Oettingen und Oettingen-Spielberg (* 9. Februar 1816; † 20. Januar 1886) entstammen folgende Kinder:
- Otto (1840–1878) 1867 Maria de Fontelive-Vergne (ab 1. August 1867 Freifrau von Pernstein; * 11. August 1842; † 6. September 1879)
- Georg (1841–1874) 1870 Anna Frühwirth (* 18. Juni 1841; † 24. Dezember 1884)
- Paul (1843–1879) 1868 Elise Kreutzer (1845–1936)
- Amalie (1844–1867) Otto von Rechberg und Rothenlöwen zu Hohenrechberg (1833–1918)
- Hugo (1845–1873)
- Gustav (1848–1914) 1877 Karoline von Thurn und Taxis (* 3. November 1846; † 17. Oktober 1931)
- Adolf (1850–1890) 1875 Franziska Grimaud von Orsay (* 4. März 1857; † 5. Oktober 1919)
- Franz (1852–1897) 1883 Theresia Grimaud von Orsay (* 9. Mai 1861; † 11. April 1947)
- Nikolaus (1853–1874)
- Alfred (1856–1886)
- Marie Georgine (1857–1909) 1889 Wilhelm von Waldburg zu Zeil und Trauchburg (* 26. November 1835; † 20. Juli 1906)
(source Wikipédia)